La chasse est ouverte !
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Un jeu de dés en solo de Nick Hayes
Joueurs : 1
Durée : 30 min
Âge : +10Utopia Engine est un jeu de roll and write solo publié sous licence gratuite, oui, oui, c'est GRATUIT !!
C'est peut-être le premier jeu de roll and write dans un univers Medfan qui donne l'impression de vivre une aventure.
C'est aussi l'un des seuls (à ma connaissance) dans lequel il faut non seulement utiliser des dés (ça c'est classique), mais aussi les mathématiques (ça c'est beaucoup plus rare) et le tout en étant totalement gratuit.
Il y a 2 aventures existantes :
1) Utopia Engine, le 1er volume plus tourné vers la science-fiction (non testé pour l'instant)
2) Utopia Engine : Beast Hunter.
Dans Utopia Engine, on incarne un vieil artisan nommé Isodoros qui tente de reconstruire l'Utopia Engine, un appareil légendaire d'un passé lointain, dans l'espoir d'éviter la fin du monde qui approche à grands pas. Voilà notre mission, sauvez l'Humanité. Rien que cça.
Pour cela il faudra réupérer les six pièces de la machine dans six régions plus périlleuses les 1 que les autres et assembler le moteur Utopia avant la fin du monde.
Le jeu utilise un mécanique de dés simple pour simuler la recherche dans le désert, l'activation et l'assemblage d'artefacts et le combat avec des armes-artefacts.
Il suffit juste d'imprimer les 2 feuilles de jeu, prendre 2 dés, un crayon et c'est parti.
Dans Utopia Engine : Beast Hunter, on reprend exactement le même mécanisme de base consistant à explorer un terrain, à lancer des dés et à utiliser les résultats pour résoudre les événements sur la feuille de jeu.Dans cette suite, on incarne désormais Mason le chasseur, un fugitif faussement accusé de meurtre.
Pour l'histoire, on se réfugie dans un village pour y trouver une couverture/une protection, mais les anciens du village exigent que l'on extermine d'abord 3 créatures mystiques avant de nous protéger totalement.
On dispose pour cela de 14 jours/tours avant que le Blazing Star Regiment ne nous trouve et ne nous arrête Ou que les villageois ne nous dénonce.
À chaque tour, on doit décider soit de rechercher des indices pour retrouver les bêtes, soit de construire des tours pour défendre le village, soit de construire des équipements pour s'améliorer, soit de nous reposer pour se soigner.
Pour gagner la partie, il faudra donc trouver et vaincre les 3 monstres tout en gagnant la confiance des villageois afin qu'ils nous cachent du Blazing Star Regiment.
Voilà en "histoire" ma partie :
Jour 1 : Un accueil mitigé
Malgré leurs soupçons évidents, les villageois ont accepté de m'héberger, du moins pour le moment car leur confiance est loin d'être gagnée.
Pour les convaincre de rester et de me cacher, ils veulent que je tue les 3 terribles bêtes qui rôdent dans la région et qui menacent la sécurité du village.
Les descriptions faites par les villageois de ces êtres sont très vagues et souvent fantaisistes, mais, juste au cas où, je me préparais au pire.
Pour mon 1er jour, je décidais d'aller explorer les alentours du village en commençant par les Pics d'Halebeard afin d'y trouver de la pierre et de l'argent. Choses toujours utiles pour se fabriquer des objets, sait-on jamais.
Ce jour-là, la chance fut avec moi car je trouvais assez aisément ce que je cherchais et même un peu plus.
En effet, au détour d'une falaise, je dénichais le repaire d'une des créatures.
De toute évidence, c'était l'habitat d'un Géant.
Fort heureusement, le lieu était vide et je décidais de ne pas trop m'attarder et je pris la direction du village, gardant précieusement en tête l'emplacement de ce lieu. Le moment venu, j'y reviendrai.
Jour 2 : L'exploration se poursuit.
Aujourd'hui, j'ai exploré Scar, un canyon situé, lui aussi, à proximité du village.
Cette fois-ci, mes recherches furent beaucoup moins fructueuses, aucune trace de la précieuse Pyrite. A la place, je ne trouvais que du goudron, dans le doute je décidais d'en ramasser dans ma besace.
Néanmoins, lors de mon retour vers le village, je pris un autre chemin et miraculeusement je découvris le 2nd repaire.
Cette fois, c'était celui de la créature que les locaux appellaient The Burning Man. Là encore, par chance, la créature était absente.
Ca me faisait déjà deux repaires de trouvés sur les trois. Mon destin était-il moins sombre que je ne le pensais ?
En racontant ma découverte du jour, les villageois furent un peu moins suspicieux à mon égard mais aimeraient bien que je leur rapporte la preuve de mes découvertes en terrassant les Créatures.
Jour 3 : Une âme de constructeur et de protecteur
Aujourd'hui, j'ai aidé les villageois à ériger une tour de défense à l'entrée Est du village.
Pour être honnête, je n'ai pas beaucoup d'expérience dans la construction de tours défensives, mais j'avais suffisamment de pierre et de goudron, amassés lors de mes 2 derniers jours, pour que la construction réussisse.
La tour fut érigée en un rien de temps même si j'aurai aimé qu'elle soit un peu plus solide.
Les villageois chantèrent leur joie et leur bonheur.
Malheureusement, cela fut de courte durée car au beau milieu de la nuit, des cris résonèrent dans le hameau. Le Géant attaquait le village depuis la porte Sud. Les cris d'horreur me réveillèrent instantanément, mais le temps d'arriver, je ne pus qu'assister, impuissant, au massacre.
Hurlant de rage, furieux qu'un étranger soit venu devant son antre, de vengeance, l'énorme créature rasa l'une des huttes du village et s'enfuit, emportant avec lui la malheureuse famille qui y vivait. Je frémis en imaginant le funeste destin qu'attendait cette pauvre famille innocente.
J'étais furieux d'avoir construit la tour au mauvais endroit, pire d'être la cause de cette attaque et les villageois survivants n'en pensaient pas moins, me jetant des regards haineux lorsqu'ils me croisaient. Je ne pouvais pas leur en vouloir.
Il fallait que je prenne mon courage en mains et que je venge le village de cette sanglante et traumatisante attaque.
Jour 4 : La riposte
La nuit ne fut pas vraiment bonne, des cauchemars hantèrent mes pensées.
Au réveil, j'étais sûr d'une chose, après avoir vu les ravages faits par le Géant, il me fallait une arme puissante pour espérer sortir vivant de l'affrontement auquel je me préparais.
Je décidais donc de retourner à Scar pour trouver la Pyrite dont j'avais besoin pour fabriquer mon arme. La fouille dura toute la journée, mais sans plus de résultat que lors de mon dernier passage.
Au bord du désespoir, je me contraignis, la boule au ventre, à rentrer au village bredouille quand soudain, je tombai nez à nez sur un joli dépôt de Pyrite exposé, comme ça, à l'air libre.
Comme un idiot, je n'avais pas senti le piège se refermer sur moi.
Un Hollow Bird me fonça dessus avec ses serres asserées.Fort heureusement, ces oiseaux, bien qu'effrayants, ne représentaient pas vraiment une menace dans un combat frontal en face à face.
Malgré cela, la bête, avant de mourir, m'infligea quand même une vilaine blessure qui remontait du bas du dos jusqu'à l'épaule. Dans le feu de l'action, je n'avais pas ressenti de douleur mais une fois l'excitation du combat terminée, je me sentis très faible.
Dans un dernier éclair de lucidité, je récoltai le sang fétide de l'animal qui jaillissait de sa blessure, cela pourrait toujours être utile pour confectionner une potion. Je pris également le reste de la pyrite et fier de moi, mais très affaibli, je rentrais au village prêt à fabriquer mon arme.
Jour 5 : Gagner la confiance des villageois
Les locaux ne se remettaient pas de l'attaque du Géant, ils étaient terrifiés et craignaient plus que tout une nouvelle attaque.
Après le combat contre le Hollow Bird, j'étais encore faible et pas en état pour forger mon arme, cela nécessitait bien trop de concentration.
Je décidais alors d'aider les villageois à construire une seconde tour, cette fois au Sud-Ouest du village bien que les villageois la voulaient au Sud. La construction fut un peu plus solide, j'avais appris des erreurs de la tour précédente.
La tour était dressée mais je savais, au fond de moi, que le Géant serait bientôt mort.
Jour 6 : Une déception et un émerveillement
Ce matin, je fut réveillé par Epiphoros, l'une des sages du village.
Epiphoros, était une mage fort jolie que j'avais déjà remarquée lors de différentes assemblées, son charme ne me laissant pas indifférent mais je ne laissais rien paraître.Elle vint me prévenir que les villageois souhaitaient m'exiler car, contre leur avis, je n'avais pas voulu défendre l'entrée Sud et ils me soupçonnaient toujours de vouloir en réalité la perte du village.
Certains réclamaient même ma tête !
Epiphoros réussit à les calmer, pour le moment, mais ne savait pas combien de temps elle pourrait me garder en sécurité.
Il fallait agir et vite.
Je pris alors une décision des plus déraisonnables. J'allais affronter le Géant avant même d'avoir forger la lance que j'avais en tête. Je devais prouver ma valeur aux yeux des villageois quitte à y laisser quelques gouttes de sang.
Je pris donc la direction du repaire du géant.
Dès mon arrivée, un piège astucieux m'attendait. Je l'évitais de justesse, me blessant légèrement au passage. L'affrontement qui suivi fut d'une férocité absolue.
Le Géant semblait prendre le dessus m'infligeant diverses blessures plus ou moins profondes.
A bout de forces, au bord de la perte de connaissance, abandonner le combat me semblait être la seule solution mais le souvenir de cette innocente famille capturée ainsi que le visage d'Epiphoros réveillèrent en moi une force insoupçonnée.
Je me redressais alors sur mes jambes, saississant une pierre près de moi et dans un ultime sursaut, dans un ultime assaut, je me lançais, plein de rage sur le Géant. Je bondis avec une telle vigueur que cela surpris le Géant, qui me croyait insconscient, la pierre entre les mains en direction de son énorme crâne, l'impact émit un bruit assourdissant et le Géant s'effondra soulevant un nuage de poussière.
Epuisé, je décidais cependant d'explorer plus profondemment son antre à la recherche des villageois.
Hélas, je ne découvris, au détour d'un couloir, dans un renfoncement sombre, que des restes humains et des os.
Comme dans les cauchemars que j'avais eu les dernières nuits, ces pauvres âmes avaient été dévorées par le Géant.
Mon coeur se souleva dans la poitrine et je dus sortir à toute hâte à l'air libre. Peu de temps après, je perdis connaissance.
Jours 7 et 8 : De vagues souvenirs
Je ne garde que de vagues souvenirs de ces deux jours.
Apparemment, par miracle j'ai atteint l'entrée du village malgré mes blessures. Les villageois m'ont retrouvé à moitié délirant à cause du sang que j'avais perdu et des nombreux coups que j'avais reçu à la tête.
Epiphoros prit soin de moi, resta à mon chevet tout le long de ma convalescence et les villageois me laissèrent un peu tranquille.
Mais les crétaures ne nous laissèrent aucun repit, une autre attaque contre le village eu lieu.
Cette fois, c'est le Burning Man qui attaqua par le Sud-Ouest, lui aussi fou de rage qu'un étranger ai pu oser s'approcher de son antre.
Heureusement, il fut repoussé par les villageois et par la tour, construite, cette fois-ci, au bon endroit.
Ils se sont excusés d'avoir douté de moi et désormais ils suivraient mes instructions en ce qui concernait la défense du village sans poser de questions.
Jour 9 : La lance
Ayant repris des forces, je me sentais prêt à tenter la forge de mon arme.
J'ai passé une journée entière pour créer ma lance désintégratrice. Elle n'était pas parfaite, j'étais bien trop faible pour cela, mon maître ne serait pas fier de moi mais cela suffira pour anéantir les deux dernières créatures, j'en étais persuadé mais encore fallait-il trouver le troisième repaire et le temps commençait à manquer.
Ce soir là, le Burning Man revint et voulait sa revanche. Il attaqua de nouveau la tour Sud-Ouest. Il fut de nouveau repoussé mais la tour affaiblie par le premier assaut, s'effondra quelques heures plus tard. Visiblement le Burning Man avait pour seul et unique but d'anéantir les dernières défenses du village....pour le moment.
Le temps manquait vraiment !!
Jour 10 : Le dernier repaire
Au réveil, je décidais d'explorer la côte afin d'y trouver le dernier repaire. Il ne me resterait alors plus qu'à terrasser les deux créatures avec mon arme.
Une fois sur place, je réalisais qu'il pouvait se trouver n'importe où parmi les nombreuses criques, cavernes et petites îles qui composaient le littoral.
Je ne savais par où commencer ! Il fallait donc que je l'attire vers moi et le fasse ainsi sortir de sa tanière.
Heureusement, dans mon exploration, je rencontrai un troll Shell-Cracker, la collation préférée de la créature que je cherchais.Exterminer le troll fut une formalité, cette créature, bien qu'imposante et assez terrifiante, est en réalité peu maline et peu agressive. En utilisant une corde, trouvée à proximité, je préparais l'appât idéal avec la chair de ce pauvre Shell-Cracker : la partie de pêche pouvait commencer.
Cela fonctionna à merveille. Il ne fallut même pas un quart d'heure avant que la bête, flairant son repas, ne sorte de son antre.
C'était une crétaure marine, dotée de multiples tentacules et de petits crochets prêts à découper le moindre morceau de chair qui s'en approcherait.Sans se méfier, la pieuvre s'approcha de l'appât.
Je profitais alors de l'effet de surprise pour fondre sur ma cible.
Utilisant ma lance pour tenir ses tentacules à distance, je tentais de m'approcher le plus près possible de l'un de ses yeux massifs, le seul point vulnérable de la bête.
Je savais que je n'avais pas le droit à l'erreur car le monstre ne me laisserait pas de seconde chance. Donc, dès que l'opportunité se présenta je lançai de toutes mes forces ma lance en direction du globe visqueux. C'était quitte ou double car j'avais décidé de sacrifier mon arme. Avec anxiété, je fixais la lance se diriger vers ma cible et dans un bruit gélatineux, elle s'y enfonça si profondément qu'elle atteignit sans difficulté la cervelle de la créature qui s'immobila et s'effondra inerte dans les flots.
Epuisé mais vainqueur de cet affrontement aquatique je m'écroulais de fatigue sur les rochers. Regardant en haut des falaises, je vis une silouette.
Quelqu'un avait observé toute la scène.
C'était Sipporos, la soeur d'Epiphoros.
Elle m'avait suivi, sompçonneuse et curieuse de savoir ce que je faisais de tout ce temps passé à l'extérieur du village.
Après avoir été témoin de mon combat avec l'Habitant des mers, elle ne douta plus de moi et guérit mes blessures avant de retourner au village.
Jour 11 : Un peu de repos
Fort de mon second succès et encouragé par les villageois, j'étais déterminé à terminer le travail et à tuer le Burning Man.
Mais Epiphoros avait peur, elle aussi avait des sentiments pour moi.
Elle craignait que j'y aille. Elle m'expliqua que le Burning Man était un sorcier puissant, sans visage, sans véritable corps, capable de changer de forme quand il le souhaitait.
Juste une ombre, un mauvais esprit aux pouvoirs terrifiants et que ses deux attaques contre le village n'avaient été qu'un petit divertissement pour lui. Il avait la capacité d'anéantir le village entier si l'envie lui en prenait.
Comment pouvais-je tuer une chose pareille ?
Je dois admettre que j'avais moi-même des doutes, d'autant plus que je n'avais plus de lance et que je n'étais pas au mieux de ma forme malgré les soins apportés par Epiphoros.
Il ne fut donc pas trop difficile à ma bien aimée inavouée de me convaincre de rester avec elle pour la journée et reprendre quelques forces avant le combat final.
Jour 12 : L'ultime affrontement
Je me suis réveillé dans les bras d'Epiphoros, nous avons longuement discuté durant la nuit mais ma décision était prise. Je sortis discrètement du lit reposant son bras si doux sans la réveiller, m'habillais silencieusement, déposant une lettre sur le chevet près du lit et sortis de la hutte en jetant un dernier regard. Observer une dernière fois son visage si délicat et d'une telle beauté me déchirait le coeur car je savais qu'avec un tel choix, une telle folie, je ne la reverrais sans doute jamais.
Je devais attaquer aujourd'hui, il le fallait, je n'avais plus le temps.J'avais peu de chance d'anéantir le Burning Man mais il fallait que je tente...pour le village, pour les villageois et pour Epiphoros.
Retrouver le repaire du Burning Man ne fut pas difficile et chose étrange, lui aussi m'attendait, comme si, lui aussi, connaissait déjà mon Destin.
Le Burning était malin et vicieux. Le combat à peine entamé, que déjà il m'avait infligé de vilaines blessures sans que je n'arrive à le toucher.
Il riait, riait et riait encore....plus je tentais de le toucher et plus il riait.
Se lassant de ce petit jeu, le Burning Man eu pitié de moi, pauvre humain, petit humain, faible humain. Il se changea alors en une créature terrifiante aux multiples bras.
En un éclair, il se retrouva contre moi, m'étreignant avec une force surhumaine puis en me regardant alors droit dans les yeux, au plus profond de mon âme, il vit l'amour que je portais pour Epiphoros et ria encore plus fort.
Je ne pus retenir la larme qui apparut, malgré moi, au coin de l'oeil, pensant au destin funeste du village, des villageois et d'Epiphoros.
Le Burning était fort, bien trop fort et il m'étreignait fort, bien trop fort.
Epiphoros m'avait prévenu durant toute la journée et toute la nuit mais je n'ai pas voulu l'écouter.
Nous aurions pu fuir et vivre ensemble mais tel n'était pas mon destin.
Je devais tenter de sauver le village, les villageois...Epiphoros. Il le fallait.
Le Burning Man serra plus fort encore son ultime étreinte et dans un craquement funeste, je sentis mon âme s'évaporer. Un rire inhumain, glacial et effrayant retentit alors dans tout Utopia.
Avant mon ultime souffle, je n'esperais qu'une chose : qu'Epiphoros fasse ce que j'avais écrit dans ma letttre car sinon...
Le village, les villageois...Epiphoros ...tous étaient de nouveau sans défense.
LudiKev. Octobre 2024
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